Acheter une voiture d’occasion permet souvent de réaliser de substantielles économies, mais augmente aussi les risques de faire une mauvaise affaire. Même s’il n’est pas absolument indispensable d’être le roi de la mécanique pour profiter des avantages du marché de la seconde main, le respect de certaines règles permet d’éviter des déconvenues.
Vous pouvez voir une petite vidéo en cliquant ici:http://www.youtube.com/watch?v=tTti6dPe9xs
Déterminer un budget maximum.
Comme pour l’achat d’un véhicule neuf, il faut toujours commencer sa recherche en se fixant un budget maximum. En effet, les annonces étant très nombreuses, il est facile de se laisser tenter par un modèle mieux équipé, donc plus cher. Se fixer une limite à ne pas dépasser permettra de mieux cibler votre recherche.
Payer le juste prix.
Dès que vous êtes fixé sur l’achat d’un modèle et que vous avez déterminé votre budget, regardez les annonces et comparez leurs prix par rapport à la cote. Vérifiez si l’annonce correspond bien aux conditions de cotation : kilométrage, finition…. En règle générale, on retient une moyenne de 15 000 km/an pour un modèle essence et 25 000 km/an pour un diesel, mais cela dépend aussi de la catégorie du véhicule. Si le kilométrage est en dehors de ces valeurs, il faudra ajuster le prix. Avant de se déplacer, il est important de demander un maximum de précisions sur l’équipement de la voiture et sur sa finition exacte. Attention en effet à ne pas se faire « vendre » la climatisation comme une option alors qu’elle est en série sur le modèle convoité. Des équipements optionnels tels que l’ABS, les sièges en cuir, la direction assistée font monter la cote d’une voiture. Mais attention, cette augmentation est dégressive et vous devez baisser le prix de ces options de 20 à 50 % par an, selon leur importance pour le modèle (direction assistée pour une citadine, toit ouvrant ou boîte automatique pour une routière, etc.). Dans tous les cas, une voiture âgée de plus de 5 ans ne peut voir son prix augmenter sensiblement par la présence d’une option quelconque. Enfin, il faut s’en tenir au montant affiché dans l’annonce et refuser une éventuelle augmentation de prix quelle qu’en soit la raison : certains vendeurs sont de mèche avec un « concurrent » potentiel qui fait monter le prix pour vous forcer la main !
Essayez la voiture.
L’essai routier est indispensable et incontournable ! Il ne faut jamais acheter sans avoir roulé avec la voiture. Si le vendeur refuse de passer le volant, il faut chercher une autre occasion. Une fois aux commandes, à 40 km/h, lâchez le volant – très prudemment et lorsque les conditions de circulation s’y prêtent – pour voir si la voiture tire d’un côté ou de l’autre, ce qui traduirait des problèmes de train avant ou de pneus. Le même test réalisé en freinant (en s’assurant que personne ne se trouve derrière) donne une indication sur l’équilibre et l’état du circuit de freinage, ainsi que celui des trains roulants. Simulez un créneau afin de repérer d’éventuels défauts des transmissions ou des jeux importants dans le train (claquements).
Prenez votre temps.
Pour examiner un véhicule avec attention, il faut compter une demi-heure. Faire un tour attentif de la voiture en regardant la carrosserie de près : placé à contre-jour, au ras de la peinture afin d’essayer de repérer d’éventuelles traces de ponçage (micro-rayures en cercle) synonymes de réparation ou des différences de teinte. L’intérieur du capot moteur donne aussi son lot d’indications : en fonction du kilométrage, il serait vraiment suspect qu’il soit étincelant de propreté. Il faut ensuite essayer de repérer d’éventuelles étiquettes collées par un garagiste, susceptibles de contenir la date et le kilométrage de la dernière révision (sous le capot, sur le montant de la porte du conducteur…). Comparez le chiffre indiqué avec celui du compteur, celui marqué dans le carnet d’entretien et sur les éventuelles factures. La sellerie, les caoutchoucs de pédales, la moquette et les tapis de sol sont de bons indicateurs pour déceler un âge avancé. Vérifiez aussi l’usure des pneus et des jantes pour repérer les éventuelles traces de chocs susceptibles d’avoir provoqué une déformation des trains roulants.
Achetez en plein jour.
Il ne faut pas acheter une voiture dans un sous-sol ou à la tombée de la nuit, sous l’éclairage de réverbères, ou sous une pluie battante. Les défauts seront nettement moins visibles dans ces mauvaises conditions de luminosité. En plus, vous ne remarquerez pas si la voiture a été repeinte, car les éventuelles différences de teinte ne seront pas apparentes. Une carrosserie paraît toujours plus belle dans la pénombre ou lorsqu’elle est mouillée.
L’achat à un professionnel.
Les modèles vendus par un professionnel (concessionnaires, agents, garagistes indépendants ou spécialistes de l’occasion) sont souvent plus chers. Mais, en tant que professionnels, ils engagent leur responsabilité sur la bonne marche du véhicule, ce qui est plutôt rassurant. L’autre bonne nouvelle, c’est que leurs véhicules ont généralement bénéficié d’une révision complète et sont accompagnés d’une garantie (à partir de 3 ans et selon l’ancienneté de l’occasion). Attention toutefois : la garantie ne couvre parfois que le moteur et la boîte de vitesses, et pour un kilométrage limité. Le concessionnaire peut disposer d’un avantage par rapport aux autres revendeurs, car les occasions à sa disposition sont souvent des reprises qui lui ont permis la vente d’une voiture neuve. S’il s’agit d’un véhicule de sa marque, il y a fort à parier qu’il en a assuré l’entretien et qu’il possède l’historique des réparations. C’est une question à poser. L’achat à un professionnel peut donc se faire avec une certaine confiance, en ayant pris soin de procéder à quelques vérifications d’usage : essai du véhicule, présence du carnet d’entretien, état des pneus…
L’achat à un particulier.
Avec un minimum de psychologie, il est possible de confondre un vendeur peu recommandable. Au moment de prendre contact avec lui, il est judicieux de noter ses réponses. Ainsi, lors de l’étape suivante, il sera possible de vérifier sa franchise en lui reposant les mêmes questions et en comparant les réponses. Ne pas hésiter à être un tantinet inquisiteur en posant un maximum de questions, même les plus anodines : Pourquoi vendez-vous votre voiture ? Quand l’avez-vous achetée ? Quels types de trajet avez-vous effectués ? S’agit-il d’une première main ? etc. Si le vendeur s’agace ou vous répond vaguement, passez votre chemin. Demandez-lui également si la voiture a été accidentée. S’il vous répond franchement, sans essayer de le cacher, c’est plutôt positif et cela prouve qu’il est honnête. Une voiture accidentée n’est pas forcément une mauvaise affaire, à condition que les travaux aient été effectués correctement. À la moindre contradiction de sa part, ne vous attardez pas. Il faut également s’assurer que la voiture correspond bien à celle de l’annonce. Certaines personnes se servent en effet d’une annonce « bidon » pour attirer les clients et leur proposer d’autres modèles. Au moment de l’essai routier, laissez le vendeur conduire en premier afin de jauger son comportement au volant. Cela vous permettra également de savoir si la voiture a été malmenée : des démarrages sur les chapeaux de roues et des coups de frein brusques auront certainement fragilisé la mécanique. Enfin, si le rendez-vous a lieu chez le vendeur, son environnement donnera une idée de sa personnalité. La présence d’un atelier rempli d’outils et d’équipements « de pro » doit amener des questions. Ou mieux, vous inciter à laisser tomber l’affaire.
L’achat à un collaborateur.
C’est un très bon filon pour trouver une occasion récente à un prix intéressant et sans prendre de risque. Ces vendeurs peu communs travaillent chez un constructeur et achètent leur véhicule à un tarif préférentiel, puis ils ont la possibilité de les revendre après 6 à 8 mois d’utilisation. Ces voitures de collaborateurs ont souvent peu de kilomètres, sont bichonnées par leur propriétaire et sont proposées à un tarif attractif : de 15 à 25 % sous le prix du neuf. Une remise qui varie en effet selon la catégorie du véhicule, sa motorisation… Par exemple, les véhicules haut de gamme sont souvent proposés avec des ristournes plus importantes que les citadines ou les monospaces. Pour trouver ces voitures, certains constructeurs proposent des sites Internet dédiés, accessibles via des liens depuis leur site principal. Mais d’autres ne pratiquent pas cette revente de façon centralisée et chaque collaborateur se débrouille seul.
Les enchères et ventes sur parking.
Attention, les risques sont très élevés ! En effet, les enchères ne permettent pas d’essayer le véhicule ni de connaître son origine. Pourtant très alléchantes, avec des réductions pouvant atteindre 50 %, les enchères ne sont intéressantes que pour les fins connaisseurs en mécanique. En effet, vous n’avez pas la possibilité d’essayer la voiture ni de soulever le capot. Seul le contrôle technique vous est présenté, ce qui n’est pas suffisant pour connaître avec précision l’état d’un véhicule. En outre, il faut ajouter des frais de transaction au prix de l’adjudication : un « détail » qui gonfle la facture de façon substantielle. Quant aux « mini-salons » organisés le dimanche sur les parkings de supermarché, ils regorgent de véhicules aux origines parfois douteuses et de vendeurs peu scrupuleux aux méthodes souvent condamnables. Il est alors difficile de trouver un véhicule irréprochable. Même en étant un fin connaisseur, le risque est important : mieux vaut éviter ce genre de transaction.
Internet : redoublez de prudence.
Impossible d’ignorer le Web lorsqu’il s’agit de trouver une occasion. Si la source est excellente car très prolifique, les arnaques et les arnaqueurs sont logiquement tout aussi largement représentés ! Internet ne doit servir qu’à dénicher la bonne affaire. Une fois cette étape effectuée, l’achat devra impérativement se faire de façon traditionnelle, ce qui inclut l’indispensable essai de la voiture. En outre, il ne faut jamais rien payer avant cette étape, même pour « réserver » la voiture et éviter les paiements à distance (virement ou mandat cash), qui ne garantissent vraiment pas que l’on verra un jour la voiture.
Yves Martin
ET EN NOUVELLE CALEDONIE/
Achat d’une voiture d’occasion
en Nouvelle-Calédonie
Attention
En matière d’achat d’un véhicule d’occasion, comme souvent en Nouvelle-Calédonie, il est nécessaire de prendre en compte certaines caractéristiques du marché et les particularités de la réglementation locale.
Comment trouver un véhicule d’occasion
Il est possible de trouver des véhicules d’occasion selon divers canaux.
Le marché de l’occasion est en effet actif en Nouvelle -Calédonie: : deux fois sur trois un achat de véhicule est un achat de véhicule d’occasion.
– Les annonces de vente apparaissent sur Internet, dans les journaux, notamment les journaux gratuits, certaines sont lues à la radio.
– Des affiches sont apposées sur les véhicules,.
– Des véhicules sont exposés dans des parkings. De nombreux concessionnaires revendent des voitures d’occasion.
– Des ventes publiques sont réalisées parfois par la commissaire-priseur.
Mais en la matière le bouche à oreille fonctionne également… Pensez à indiquer à vos connaissances que vous recherchez un véhicule !
Comment apprécier le prix
La revue L’Argus de Nouvelle-Calédonie publie la cote de nombreux véhicules circulant ici et ayant moins de 8 ans d’âge.
Cette côte tient compte de divers éléments et notamment d’un kilométrage moyen (15.000 km/an pour la plupart des véhicules à essence par exemple) mais également de l’état général, de l’usure des pneus, etc… Il faut donc l ‘« adapter » (voir les conseils de cette revue).
Pour les véhicules plus anciens il faut comparer les prix, en n’oubliant pas que la rémunération prise par un professionnel est d’autant plus importante en pourcentage que le prix est faible.
Un véhicule ancien – qui demande une moindre mise de fonds à l’achat – va souvent entraîner des dépenses régulières pour le maintenir en état ; il va souvent consommer plus de carburant qu’un véhicule plus récent (en raison des efforts fait par les constructeurs pour créer des véhicules « moins gourmands »).
L’âge du véhicule est donc important.
En Nouvelle-Calédonie, l’habitude est souvent de prendre en compte le numéro d’immatriculation pour apprécier l’âge du véhicule mais, si cette indication est valable lorsque la première mise en circulation a été faite en Nouvelle-Calédonie, cela ne l’est plus lorsque la première mise en circulation a été faite ailleurs.
Cette indication figure sur la carte grise et si le véhicule a ainsi été importé « d’occasion » il est bon de vérifier que des véhicules du même type et du même modèle ont bien été importés « normalement » par des concessionnaires locaux pour pouvoir disposer de pièces de rechange.
Réparer un véhicule ancien sera d’autre part plus facile s’il existe en Nouvelle-Calédonie de nombreux véhicules du même type et donc des possibilités de pièces de rechange d’occasion (rappel : la marge prise par les importateurs est très importante sur les pièces de rechange).
Autres éléments à prendre en compte
D’autres indications sont également utiles.
Outre le kilométrage, l’histoire du véhicule :
– ses conditions d’utilisation (ville brousse) ;
– -a-t-il été accidenté ?;
– quelles réparations ont été faites ?
En raison du coût des pièces détachées neuves, un véhicule peut avoir été déclaré en épave économique – coût des réparations supérieures à sa valeur vénale, deux éléments estimés par l’expert de l’assurance – et avoir été remis en état.
– a-t-il été entretenu régulièrement ?
Demandez le carnet d’entretien, les factures (pneus et autres).
Règles administratives relatives à la vente de véhicules d’occasion
Diverses formalités sont à accomplir
Ne négligez pas avant le versement de toute somme la partie « administrative » de l’achat : les divers papiers : certains peuvent être téléchargés sur le site www.dittt.gouv.nc
Les visites techniques sont obligatoires en cas de vente d’un véhicule de plus de 5 ans (voir le même site) mais si le vendeur doit remettre la fiche de contrôle il n’est pas tenu de mettre le véhicule en état (même si le défaut affecte la sécurité du véhicule), dans ce cas ce sera à l’acheteur de le mettre en bon état de sécurité avant usage.
Si le véhicule a 20 ans ou plus, il ne peut circuler qu’avec avis technique du service compétent (article R 109/1 du code territorial de la route ).
Il faut également vérifier si le vendeur est bien propriétaire, si le véhicule n’est pas gagé, si il n’est pas soumis à d’autres restrictions de vente (renseignements auprès de la Direction des infrastructures de la topographie et des transports terrestres tel : 28 03 00)
Obligations du vendeur
Que le vendeur soit un particulier ou un professionnel, il doit une garantie à l’acheteur « la garantie légale des vices cachés ».
Il est donc important pour le vendeur également de vous indiquez ce qui s’est passé (accident par exemple ou pannes) et, pour l’acheteur, de garder copie de l’annonce parue sur les journaux ou du panneau affiché sur le véhicule (photo) dans les parkings professionnels
Extraits des Conseil de la Fédération UFC
Pour éviter les déconvenues dans vos choix, suivez les conseils de la Fédération UFC-Que Choisir
http://www.quechoisir.org/auto/achat-vente-location/guide-d-achat-acheter-une-voiture-d-occasion
Nous avons recopié l’article sur notre site
http://www.ufcnouvellecaledonie.nc/achat-voiture-occasion.php
et un bon dessin valant mieux qu’une longue description, regardez la vidéo proposée sur le site.
Bonne recherche.