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Les hôteliers peuvent proposer des prix moins chers que sur Booking:

Après la condamnation par l’Autorité de la concurrence, la centrale de réservation d’hôtel en ligne, Booking.com renonce à presque toutes les clauses de parité tarifaire qu’il imposait aux hôteliers. En conclusion, le prix des hôtels devrait baisser !

Désormais, 93 % des particuliers utilisent internet pour rechercher leurs hôtels. Ces internautes passent majoritairement par des plateformes de réservation, telles que Expedia, HRS ou Booking. Ce dernier, qui détient 60 % du marché des réservations en ligne, est désormais leader du secteur, au point que la plupart des hôteliers souhaitent figurer sur ce site internet.

Si Booking offre une grande visibilité aux établissements partenaires, le poids des centrales de réservation sur le chiffre d’affaires des hôteliers pèse sur leurs marges. D’autant que le portail web recourt à des pratiques commerciales qualifiées d’abusives par les syndicats du secteur. La clause de parité tarifaire notamment empêchent les professionnels de mettre les plateformes de réservation en concurrence. Avec cette clause, les  hôteliers se trouvent donc contraints de leur consentir des tarifs, des disponibilités et des conditions d’offres des nuitées identiques. Par exemple, si un hôtel propose une nuit à 10000 cfp sur Booking.com, il est tenu de proposer une nuit au même prix sur les sites d’Expedia et de HRS.

Autre motif de discorde : la clause de disponibilité, par laquelle un hôtel partenaire ne pouvait pas garder pour lui des chambres dont la disponibilité n’apparaissait pas sur Booking.com.

Sous pression des professionnels des syndicats et du groupe Accor, l’Autorité de la concurrence a condamné Booking pour abus de position dominante. Dans la foulée, le groupe a pris acte de cette décision en prenant divers engagements.

Des prix plus avantageux

Les hôtels peuvent désormais pratiquer des tarifs plus bas que ceux affichés sur Booking.com avec les autres plateformes de réservation en ligne. Un hôtel a aussi la possibilité de proposer, ailleurs que sur Booking.com, une nuit moins chère ou un meilleur service commercial, par exemple l’accès internet, l’inclusion du petit déjeuner ou l’annulation gratuite.

Les hôtels peuvent aussi offrir sur leurs canaux (téléphone, réception de l’hôtel, mails, agences de voyage) des tarifs inférieurs à ceux offerts sur le site de Booking.com. Grâce à la décision de l’Autorité, il est certain que les hôteliers augmenteront leurs ventes en direct ou grâce à leurs propres sites internet. Toutefois, les tarifs hors ligne ne doivent pas être publiés ni commercialisés en ligne auprès du public en général, c’est-à-dire sur internet (site Internet de l’hôtel, sites comparateurs et moteurs de recherche) ou par le biais d’applications pour téléphones mobiles.

Booking.com s’engage à ne pas interdire aux hôtels de prendre contact avec des clients antérieurs, c’est-à-dire des clients ayant déjà séjourné dans l’hébergement au moins une fois, quel que soit le mode de réservation utilisé pour le précédent séjour, y compris via Booking. La notion de client antérieur est définie au sens large puisque la clientèle ayant séjournée dans un hôtel appartenant à une chaîne ayant mis en commun leurs services de réservation sont réputés être des clients antérieurs de tous les hébergements de la chaîne d’hôtels.

Les engagements, pris par Booking.com, pour cinq ans, devraient entrer en vigueur au 1er juillet 2015, avec un premier bilan prévu fin 2016.

cf:Stéphanie Alexandre de particulier.fr

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