Allergies, choix des aliments… Les aliments étant aujourd’hui de plus en plus modifiés, le seul moyen de savoir vraiment ce que vous mangez est de lire l’étiquette. Encore faut-il la comprendre ? Découverte.
1 – Des ingrédients par ordre décroissant
Comment s’y prendre : les ingrédients, dans la composition du produit, sont présentés par ordre décroissant de quantité, du plus abondant au moins abondant. Du coup, gardez en tête ce que vous désirez réellement consommer. Sans nul doute que vous préférerez savourer de temps à autre une mousse au chocolat digne de ce nom (chocolat, beurre, œuf, sucre…), plutôt que de manger régulièrement son ersatz en 1er prix (lait entier, sirop de glucose, sucre, crème fraîche, chocolat en poudre 4%…). Idem pour un pain d’épice préparé avec une dizaine de substances, mais pas de miel, alors que la recette traditionnelle en prévoit plus de 50% !
Le mieux : acheter des aliments contenant le moins d’ingrédients possibles, car plus la liste est longue, plus celui-ci a subi de transformations.
Et aussi : prenez garde aux allégations comme « à base de… », que vous retrouvez en évidence sur le produit. Car il suffit d’une quantité minime de l’aliment mentionné pour pouvoir s’en vanter.
2 – Vérifiez les matières grasses utilisées
Depuis 2014, les professionnels de l’agroalimentaire doivent désormais déclarer, dans la liste des ingrédients, les matières grasses utilisées : huile d’olive, de tournesol, de colza, de palme…. Une information nutritionnelle utile puisque jusqu’à présent, on pouvait seulement y trouver les mentions « huile végétale » ou « matières grasses végétales ».
Cela a de l’importance : puisque l’huile de palme notamment est riche en acides gras saturés. Sa consommation excessive augmentant les risques de maladies cardio-vasculaires*.
Attention également aux huiles hydrogénées** que l’on retrouve un peu partout (margarines, plats préparés, pâtes à tartiner…), qui ont tendance à entraîner une augmentation du mauvais cholestérol.
Et pour les sucres : les industriels ont tendance à remplacer le vrai sucre par des sirops comme celui de glucose-fructose***, beaucoup moins chers, mais qui favorisent, lorsqu’ils sont consommés régulièrement, le diabète et la constitution de stocks de graisses.
* il ne faut pas oublier que la surconsommation de beurre, de fromages, de charcuteries, de viandes grasses… entraîne les mêmes effets.
** ces graisses sont issues d’une transformation industrielle les rendant mauvaises pour la santé. Les produits qui en contiennent sont à limiter.
*** obtenu à partir de l’amidon des céréales ou de la pomme de terre. On retrouve ce sirop dans de nombreux biscuits industriels, céréales de petit-déjeuner, confitures, boissons sucrées…
3 – Pensez aux allergènes et autres additifs
Les allergènes : nombreuses sont les personnes aujourd’hui à souffrir d’allergies alimentaires. Pour éviter de prendre le moindre risque, les principaux allergènes sont aujourd’hui mentionnés sur les étiquettes de façon claire par des mentions comme « Peut contenir des traces de… ». Au rang des accusés, on retrouve l’arachide, le lait, soja, œuf, poisson, crustacés, gluten, fruits à coque, sésame, sulfites, mollusques, céleri, moutarde, lupin.
Les additifs : il s’agit de substances (colorants, conservateurs, antioxydants…) qui améliorent les caractéristiques des produits. Ce sont les fameux « E… ». Certains d’entre eux peuvent entraîner des réactions allergiques, voire être potentiellement dangereuses pour la santé*. Mieux vaut choisir ses aliments avec le moins d’additifs possibles.
Et pour les OGM : la mention « génétiquement modifié » doit apparaître sur tous les produits alimentaires contenant des OGM. Des proportions infimes (- de 0,9%) sont tolérées si leur présence est accidentelle ou inévitable, et dans ce cas, l’étiquetage n’est pas obligatoire.
* comme l’aluminium utilisé comme additif sous l’appellation E173. Une substance potentiellement toxique pour plusieurs de nos organes. Le glutamate monosodique que l’on retrouve en E621, est aussi suspecté de jouer un rôle dans certaines maladies neurodégénératives (Alzheimer…). Les nitrites (E249 à E252) sont quant à elles considérées comme cancérigènes. Il existe de nombreuses controverses sur les additifs. Prenez du recul et renseignez-vous.
4 – Ne vous fiez pas aux allégations marketing
Ne vous y trompez pas : toutes les allégations que l’on retrouve sur les produits alimentaires ont pour objectif de mieux les vendre.
Les plus courantes :
« allégé », « light », « minceur » : un fabricant peut apposer une de ces mentions s’il a modifié ou remplacé un ingrédient dans sa recette : lait écrémé au lieu du lait entier, de l’aspartame au lieu de sucre… Une seule modification suffit. Et c’est là où cela coince, car de nombreux produits « allégés » sont au final plus caloriques. Souvent, si le sucre a été diminué, des matières grasses ont pu être ajoutées. Le mieux est encore de vérifier la valeur énergétique du produit.
« Sans sucre ajouté » : cela indique que le fabricant n’a pas ajouté de saccharose ou de sirop de glucose dans le produit, mais cela n’enlève en rien que le produit peut être riche en « sucres naturels » !
cf:planete.fr (Florence Massin)