Après les « fruits et légumes moches », ce sont les « biscuits moches » qui font leur apparition dans les rayons des supermarchés. Une manière efficace de lutter contre le gaspillage alimentaire ?
Arriveront ils un jour en Nouvelle Calédonie et seront ils moins chers (30%) comme retrouvés en France?
Le groupe de grande distribution Intermarché a lancé l’opération « biscuits moches » dans 146 magasins. (c) Intermarché
Succès des « moches »
Alors que la loi sur le gaspillage arrive au Sénat ce mercredi, un nouveau mode de consommation tente de faire son apparition dans les rayons. Les produits dits « moches ». Carottes tordues, concombres siamois, pomme de terre bossue… Le succès des campagnes publicitaires en faveur des fruits et légumes « moches » a donné aux distributeurs de nouvelles idées.
En novembre dernier, par exemple, le groupe de grande distribution Intermarché lançait l’opération « biscuits moches », dans 146 magasins. Vendus 30 % moins cher en raison de défauts esthétiques, ces biscuits ont su trouver leur public, puisque près de 7 500 paquets se sont vendus en six jours.
Quelle efficacité contre le gaspillage ?
Face à ce succès, un label a été créé, « Quoi ma gueule ? », par le collectif Les Gueules cassées. Désormais, les produits hors calibres ou difformes ont leur place en rayon toute l’année, à un prix attractif.
Mais ces campagnes sont-elles pour autant réellement efficaces contre le gaspillage ?
« Ce type d’initiatives est positif, dans le sens où elles influent sur les critères esthétiques de consommation », analyse Marie Mourad, doctorante au Centre de sociologie des organisations de Sciences-Po, où elle prépare une thèse sur le gaspillage alimentaire, dans les colonnes de 20 minutes. « Mais pour l’instant, on voit bien que la grande distribution se contente d’opérations marketing et ne travaille pas sur le long terme. »
En France, 30 % de la production n’arrive pas du champ à l’assiette.
radins.com:Marine Lepante