Choisir un produit de beauté, ce n’est déjà pas facile. Mais déchiffrer son étiquette, c’est un peu comme essayer de décoder des hiéroglyphes. Voici un petit guide pour savoir ce que contient vraiment votre shampooing ou votre crème hydratante et comment bien déchiffrer les étiquettes.
Sommaire du guide
1La nomenclature INCI : pas très claire pour déchiffrer les étiquettes
2Les composants chimiques : qui sont-ils ?
3Les mots latins : enfin du naturel !
4Les labels bios : certification assurée !
La nomenclature INCI : pas très claire pour déchiffrer les étiquettes
L’International Nomenclature of Cosmetic Ingredients (INCI) est une liste des ingrédients en langue internationale (anglais) et scientifique (latin), qui permet de déchiffrer les étiquettes et de savoir ce que contient réellement votre produit de beauté.
Pour mieux déchiffrer les étiquettes, sachez que la concentration des ingrédients est indiquée de façon décroissante, c’est-à-dire que votre produit est principalement élaboré par les premiers composants que vous voyez en haut de la liste. Par exemple, si votre produit est composé essentiellement d’eau (Aqua), il sera indiqué en premier.
Conseil : aidez-vous d’une application pour Smartphone
Si malgré tous vos efforts vous ne parvenez pas à déchiffrer les étiquettes des cosmétiques, aidez-vous d’une application pour Smartphone. Par exemple, avec QuelCosmetic, l’appli créée par UFC-Que choisir, il vous suffit de scanner le code-barres de l’article et de lire les pictogrammes qui indiquent si c’est un produit à risque ou non.
Les composants chimiques : qui sont-ils ?
Déchiffrer une étiquette de cosmétique est compliqué, car on a affaire à un langage incompréhensible si vous n’avez pas un bac +5 Physique/chimie. Rien à faire, vous n’y comprenez rien, pas moyen de déchiffrer les étiquettes. Voici un petit tour d’horizon des termes que vous pouvez rencontrer (liste non exhaustive) :
Les parabens : ils peuvent être soit facilement reconnaissables, soit il faut les dénicher pour les retrouver. Vous pouvez les voir sous « nom du composant–paraben » (exemple : méthylparaben) pour leur forme visible. Si vous ne les détectez pas, pour mieux déchiffrer les étiquettes, repérez les mots se finissant en -zoate comme parahydroxybenzoate d’éthyle.
Les silicones : si le mot silicone n’apparait pas dans la formule de votre produit, c’est normal, il peut être juste déguisé. Retrouvez-le sous le terme de dimethicone, ainsi que tous les mots finissant par -one -cone ou -xane. Les silicones sont peu biodégradables, bouchent les pores de la peau et ont uniquement une action lissante sur les cheveux. À vous de déjouer les pièges pour déchiffrer les étiquettes.
La paraffine et les huiles minérales : accusées de boucher les pores et de donner des boutons, les peaux à tendance acnéiques éviteront les ISOparaffin, tout ce qui ressemble à paraffinum et les mineral oils.
Les Polyéthylènes Glycols (PEG) : ils comportent un dérivé de la pétrochimie. Vous les retrouvez sous leur nom (polyéthylèneglycol) et tous ceux ressemblants (propylène…).
Le Sodium-Lauryl-Sulfate (SLS) : allergies, irritations, voilà ce que peuvent vous causer les SLS, qui se trouvent principalement dans les shampoings et les gels douche. Vous pouvez également le retrouver sous l’appellation ALS.
Les mots latins : enfin du naturel !
Depuis quelques paragraphes, on les attend : les composants végétaux et naturels ! On ne dirait pas comme ça, mais c’est peut-être la partie la plus facile pour déchiffrer les étiquettes. Aqua, rosa ou encore vanilla, ce ne sont pas du charabia physique, mais bien du latin que vous étudiez en 5e ! Traquez-les, ils sont bons pour votre peau et vos cheveux !
Les labels bios : certification assurée !
Les labels bios garantissent un minimum de composants issus de l’agriculture biologique, c’est-à-dire que les végétaux n’ont reçu aucun traitement ou ne viennent pas des produits chimiques cités ci-dessus. En général, le produit fini doit contenir au minimum 10 % d’ingrédients bios, selon le label.
Ils garantissent également que des tests sur les animaux ne sont pas effectués.
Les nombreux labels cosmétiques bios présents sur le marché (AB, BDIH, Cosmébio, Ecocert ou encore Nature & Progrès pour les plus connus), interdisent l’utilisation de certaines substances, ce qui vous aide grandement à déchiffrer les étiquettes. Ces interdictions sont communes à la grande majorité des labels, en voici une liste :
Organismes génétiquement modifiés (OGM) ;
Ingrédients obtenus par des procédés qui ne respectent pas l’environnement (PEG, PPG, pesticides…) ;
Parfums de synthèse (phtalates) ;
Huiles minérales (paraffine, silicone…) ;
Colorants ou pigments de synthèse ;
Substances à base de mercure ;
Conservateurs artificiels (glycol, phénoxyéthanol, paraben, formol…) ;
Colorants ou pigments de synthèse ;
Substances à base de mercure ;
Matières premières dont le prélèvement entraine la mort d’un animal (blanc de baleine, huile de tortue, collagène…)
Conseil : Allez voir sur le Net !
Il existe de nombreux tutoriels sur Internet, des cours à domicile ou des livres comme « Créez vos cosmétiques bio » ou « cosmétiques maisons soins naturels » qui vous permettent de préparer vous-même vos propres produits de beauté avec des ingrédients naturels et bios.
Une fois que l’on a pris l’habitude de déjouer les pièges que tendent les produits nocifs en se cachant sous d’autres appellations, déchiffrer les étiquettes des produits cosmétiques devient un jeu d’enfant.
cf: conseils.radins.com