Le Figaro indique en effet que « mandatés par les autorités sanitaires, dix scientifiques recommandent d’interdire la publicité pour certains aliments aux heures où les enfants sont le plus devant la télévision ».
Le journal évoque les messages tels que « Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour », relevant qu’« avec le temps, il semble que l’impact de ces messages sanitaires se soit émoussé.
L’«épidémie» d’obésité, elle, ne cesse de s’étendre : selon l’OMS, 27% des adultes pourraient être obèses en France à l’horizon 2030, contre 15% actuellement (7 millions) ».
Le Figaro note que « selon un groupe de chercheurs de l’Inserm, il faut commencer par «restreindre les actions de marketing pour des produits de mauvaise qualité nutritionnelle auxquels sont exposés les enfants». Par exemple en interdisant les publicités télévisées pour certains produits alimentaires durant les moments de la journée où les enfants sont devant la télévision ».
Un des chercheurs, Didier Courbet, professeur en sciences de la communication à l’université d’Aix-Marseille, souligne en effet que « les enfants sont particulièrement sensibles à la publicité. Et bien souvent, ils conservent leurs habitudes alimentaires jusqu’à l’âge adulte ».
Le journal explique ainsi qu’« à la demande de l’agence sanitaire Santé publique France, 10 experts en psychologie, management, communication ou ingénierie des aliments ont passé au peigne fin la littérature scientifique sur les comportements nutritionnels. Le fruit de leur travail commencé en 2013 vient d’être publié sous la forme d’un rapport de plus de 400 pages ».
Le quotidien observe que « les scientifiques y déplorent notamment que «la loi laisse aux entreprises la possibilité d’étendre leur marketing à d’autres supports de communication» comme les réseaux sociaux, et demandent que la réglementation concernant la publicité soit appliquée de la même manière pour ces supports ».
Le Figaro ajoute que « les experts demandent l’interdiction de la promotion de ces produits par des personnalités médiatiques (sportif, chanteur…). Le groupe d’experts préconise également une refonte complète des messages sanitaires actuels, tant sur le fond que la forme ». Les chercheurs écrivent que « les messages doivent être parfaitement lisibles, notamment en diminuant l’ambiguïté des notions telles que «activité régulière» (que veut dire régulière?), «trop gras» ou «trop sucré» (qu’est-ce trop gras ou trop sucré?) ».
Le journal relève que « plutôt qu’un bandeau, les scientifiques suggèrent que les messages sanitaires soient placés en plein écran en début et/ou en fin de publicité car «selon la littérature scientifique, la première et la dernière information perçues sont généralement plus facilement mémorisées à long terme» ».
« Les experts recommandent également une taille minimale (au moins 7% de la surface de la publicité), une couleur de fond contrastée, un placement variable pour «éviter l’habituation» et un changement régulier des mentions pour «inciter à lire les bandeaux et éviter l’habituation, voire la saturation» », continue Le Figaro.
Le quotidien note enfin que « les experts réclament la création d’un observatoire indépendant, afin que «les pratiques de marketing respectent les directives mises en place par la France» et insistent sur l’importance de «pré-tester toutes les stratégies de communication envisagées (…)» afin de «mesurer l’impact sur les comportements» ».
ref: sante.lefigaro.fr