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Antimoustiques. Bien choisir son antimoustique

Il est d’autant plus indispensable de se protéger des moustiques que le moustique tigre colonise déjà une bonne partie du territoire. Mais comment choisir entre les différents produits à appliquer sur la peau, les bombes insecticides à pulvériser, les diffuseurs à brancher sur une prise de courant, les spirales à faire brûler, les répulsifs ambiants, les appareils à ultrasons, les produits naturels à base d’huiles essentielles ou les bracelets antimoustiques… et même les applications pour smartphones ou encore les pièges à moustiques ?

EN RÉSUMÉ
Il existe de nombreuses solutions pour se protéger des moustiques mais toutes ne sont pas efficaces.
Les produits répulsifs éloignent les moustiques, les insecticides les tuent.
Les produits les plus efficaces sont à base de DEET.
Pour être efficaces, les produits antimoustiques doivent être appliqués généreusement.
Mieux vaut éviter les fausses solutions comme les appareils à ultrasons, les huiles essentielles, les pièges à levure…

Il existe deux catégories principales de produits antimoustiques : les répulsifs, destinés à les maintenir éloignés, et les insecticides, qui ont pour mission de les tuer. Leurs fonctions sont donc complémentaires, il est utile d’avoir les deux à portée de main quand on se trouve dans une zone infestée.

LES RÉPULSIFS CLASSIQUES
La famille des répulsifs compte surtout des répulsifs cutanés qui s’appliquent sur la peau. Ils se présentent souvent sous la forme de spray (il faut alors éviter de pulvériser directement sur le visage), mais on trouve aussi des formulations en stick ou en roll-on.

Quelle formulation ?
Si les références de répulsifs sont nombreuses, les substances actives utilisées le sont moins. Les produits ont surtout recours au DEET (N,N-diéthyl-3-méthylbenzamide), à l’IR3535, à l’icaridine, au citriodiol, aux extraits de plantes, à la citronnelle ou aux huiles essentielles.

Les répulsifs antimoustiques les plus efficaces sont à base de DEET à des concentrations de 25 %, 30 % voire 50 %. Ils sont recommandés dans toutes les zones où les moustiques risquent de transmettre la dengue, le chikungunya ou le paludisme.

L’icaridine peut se révéler très efficace mais tout dépend de la formulation du produit. Seul le test permet de distinguer les bons répulsifs.

L’efficacité de l’IR3535 dépend également de la composition du produit : un répulsif contenant 20 % d’IR3535 peut être efficace, un autre en contenant 35 % peut ne pas l’être.

Celle du citriodiol, qu’on peut aussi trouver sous le nom de PMD ou d’huile essentielle d’eucalyptus citronné (ou citriodora), est éminemment variable, en fonction de la formulation.

À l’exception du citriodiol, il faut renoncer à tous les produits naturels à base de plantes, que ce soient des extraits, des huiles essentielles ou de la citronnelle : ils ne protègent pas.

Quelle durée de protection ?
Les fabricants promettent 8 h de tranquillité, parfois plus. En réalité, c’est souvent moins et c’est variable selon les individus et le contexte (pluie, sueur…). Mais quand un produit est bon, la durée moyenne de protection mesurée lors des tests en laboratoire peut atteindre 8 h, à condition de ne pas lésiner sur la quantité appliquée. Plutôt que de se fier aux indications de l’emballage, il faut appliquer une nouvelle couche dès qu’on sent les moustiques approcher, et surtout s’enduire généreusement si on veut une bonne protection.

LES RÉPULSIFS ALTERNATIFS
Les substances chimiques efficaces contre les moustiques n’ont rien d’anodin, on peut donc être tenté d’opter pour des alternatives plus douces. Elles sont de plus en plus nombreuses et se vendent souvent en pharmacie ou parapharmacie, ce qui inspire confiance. Les bracelets sont par exemple très tendance et très prisés des parents qui les pensent peu nocifs pour les enfants. Il y a aussi les bougies à la citronnelle, les flacons et les sprays d’essences végétales, géranium ou citronnelle, les plaquettes d’huiles essentielles, les lampes à ultraviolets, les appareils à ultrasons, les porte-clés et les applis antimoustiques pour smartphones.

Tests à l’appui, Que Choisir peut cependant affirmer que leurs allégations antimoustiques ne sont guère fondées. Il est inutile de s’en équiper. Les ultrasons, ça ne marche pas, qu’il s’agisse d’un appareil à brancher, d’un dispositif portatif à poser sur soi ou d’une appli de smartphone. Les huiles essentielles non plus. Les bracelets n’évitent pas les piqûres, la bougie à la citronnelle non plus.

Quant aux plantes, géraniums ou autres, elles n’empêcheront jamais des femelles moustiques affamées de sang de piquer.

LES ANTIMOUSTIQUES EN INTÉRIEUR
Les bombes
Les bombes aérosol ou sprays qui contiennent un insecticide sont d’une efficacité redoutable. Sur les étiquettes, au paragraphe « composition », les substances chimiques de la famille des pyréthrinoïdes se repèrent à leur nom qui se termine en « -thrine » (transfluthrine, tétraméthrine…). Comme ces insecticides doivent tuer les moustiques, il leur faut des molécules chimiques adaptées. Ils utilisent des substances actives nocives pour la santé, il faut donc en faire un usage modéré.

Les diffuseurs électriques
Les diffuseurs électriques qui se branchent sur une prise de courant sont parfois efficaces, parfois moins. Tout dépend de leur composition, même s’ils utilisent souvent des pyréthrinoïdes comme substance insecticide. Acheter au hasard en magasin en se fiant aux ingrédients ne garantit pas l’efficacité. De plus, ils diffusent de l’insecticide en continu, on le respire toute la nuit.

Les plaquettes longue durée
Pour se protéger de nombreuses semaines des moustiques, vous pouvez opter pour des plaquettes longue durée à poser sur un meuble. Elles libèrent en continu soit un insecticide, soit un répulsif. Les modèles à la citronnelle ne servent pas à grand-chose, leur efficacité est très faible.

 

LES ANTIMOUSTIQUES EN EXTÉRIEUR
La spirale à brûler
Les spirales à brûler qui contiennent une molécule de la famille des pyréthrinoïdes sont efficaces pour tenir les moustiques en respect, mais elles doivent être utilisées exclusivement en extérieur et, pour une bonne protection, il faut se trouver à proximité immédiate et avoir amorcé leur combustion avant de s’installer.

Les bougies
Pour une ambiance chaleureuse, les bougies antimoustiques égaient une table durant de longues heures. Leur efficacité antimoustique dépend du répulsif ou insecticide employé plus que du parfum à la citronnelle, vérifiez la présence d’une substance active, sinon la piqûre est assurée.

LED ou ultrasons
Seuls les répulsifs ambiants qui libèrent des substances actives reconnues pour leur efficacité ont une chance de tenir des moustiques éloignés. Les dispositifs à LED ou à ultrasons ne sont pas efficaces.

LES PIÈGES À MOUSTIQUES
Apparus il y a peu pour le grand public, ils suscitent beaucoup de questions. Afin d’être efficaces, ils doivent impérativement émettre un mélange d’odeurs simulant la présence humaine. Parmi les pièges à moustiques de notre test, le mieux noté a piégé plus de 90 % des moustiques, c’est un moyen efficace de réduire leur population.

Mais attention, un piège n’évitera jamais les piqûres. Les femelles moustiques se dirigeront toujours d’abord vers les personnes pour prendre leur repas de sang plutôt que vers le piège, avant de s’en aller pondre. Poser un piège à côté de la table du dîner est donc la pire erreur qu’on puisse commettre !

Voir notre article sur les produits locaux :

cf :quechoisir.org

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