Santé-Bien être Thématiques

Aucun décès «imputable» aux vaccins anti-Covid ? Ce que disent vraiment les données

Le Parisien remarque qu’« Olivier Véran l’assure, aucun décès n’est directement dû à la vaccination [contre le Covid] à ce stade. Pour en avoir le cœur net, nous nous sommes plongés dans les rapports de pharmacovigilance publiés régulièrement par les autorités sanitaires. Résultat ? C’est (un peu) plus compliqué que ça ».

Nicolas Berrod se penche ainsi sur ce que « disent les chiffres » : « Toutes les deux semaines, l’ANSM publie sur son site les rapports réalisés par les centres régionaux de pharmacovigilance, vaccin par vaccin contre le Covid-19. Ces documents, de plusieurs dizaines de pages chacun, analysent l’ensemble des effets indésirables rapportés à la suite d’une injection, pouvant aller jusqu’au décès ».

Le journaliste relève que « fin septembre, 1224 décès post-vaccination avaient été rapportés au total : 907 pour Pfizer, 77 pour Moderna, 216 pour AstraZeneca, et 24 pour Janssen. Contrairement à ce qu’avancent régulièrement des « antivax », le lien de cause à effet n’est pas établi à ce stade. Il s’agit uniquement des décès survenus après une injection, donc pour lesquels la question d’un lien de causalité peut se poser. C’est là qu’intervient la pharmacovigilance ».

Francesco Salvo, directeur du centre régional de pharmacovigilance de Bordeaux et coordinateur du suivi national de la sécurité du vaccin Pfizer, rappelle que « le travail de la pharmacovigilance est de détecter de possibles signaux de sécurité. Notre rôle est de voir si parmi les cas qu’on reçoit, il y a des éléments qui peuvent les mettre en relation avec le vaccin ».

Nicolas Berrod note que « chaque fois qu’un cas de décès est rapporté, un véritable travail d’investigation est mené ».

Joëlle Micallef-Roll, directrice du centre régional de pharmacovigilance de Marseille, indique ainsi : « On va recueillir toutes les caractéristiques du patient : âge, sexe, antécédents, médicaments qu’il prend, etc. Puis, on va recueillir toutes les informations possibles concernant le décès : s’il a été brutal, si le patient a été retrouvé dans son lit, s’il avait déjà un tableau clinique dont l’évolution a été fatale, etc. ».
Francesco Salvo ajoute : « On commence par chercher le compte rendu d’hospitalisation (s’il existe), mais aussi des bilans médicaux spécifiques. Parfois, on a aussi accès aux autopsies judiciaires. Et cela peut nous arriver d’interroger les soignants voire des proches du patient ».
Nicolas Berrod note que « chaque décès est ensuite classé en plusieurs catégories, par exemple « mort soudaine ou inexpliquée », « arrêt cardiorespiratoire précédé de manifestations cliniques inaugurales », « décès en lien avec l’évolution d’une pathologie chronique déjà présente avant la vaccination », « décès après une symptomatologie aiguë apparue après la vaccination », etc. Les cas recensés suite à des infections par le SARS-CoV-2, en cas d’« échec vaccinal » (c’est-à-dire si le vaccin se révèle moins efficace qu’espéré), sont comptabilisés à part ».
Le journaliste évoque en détail chaque vaccin et retient que « pour chacun des quatre vaccins contre le Covid-19 distribués en France, les enquêteurs de pharmacovigilance notent aujourd’hui l’absence de « signal de sécurité » concernant la mortalité post-vaccinale ».
Il poursuit : « Pas de décès imputable au vaccin, comme le dit Olivier Véran ? Oui pour Pfizer, mais pas forcément s’agissant d’AstraZeneca, répond Francesco Salvo. Même si les quelques décès suite à des thromboses atypiques sont à mettre en rapport avec le nombre très important (près de 5 millions) de personnes vaccinées avec « AZ ». Un autre expert en pharmacovigilance que nous avons interrogé estime que les propos d’Olivier Véran étaient « maladroits » ».
Nicolas Berrod remarque que « tous nos interlocuteurs en profitent pour rappeler que les vaccins sont, avant tout, très efficaces contre les décès dus au Covid-19 ».

Articles relatifs

Sacs plastique; Cette fois, c’est la fin

Ondes éléctromagnétiques

UFC QC Nouvelle Calédonie

LES RÉPARATIONS LOCATIVES incombant au locataire.