Communiqué de presse:Retrait de 21 pesticides par la Cour Administrative d’Appel de Paris !
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Retrait de 21 pesticides
par la Cour Administrative d’Appel de Paris !
Plusieurs années d’engagement acharné de nos associations pour une prise
en compte de la préservation de la santé humaine et de l’environnement
viennent d’être une nouvelle fois récompensées : le 14 juin 2012, la Cour
Administrative d’Appel de Paris, a annulé l’homologation de 21 produits
phytosanitaires à usage agricole. Ces 21 produits (*) contiennent des
substances actives interdites en Union Européenne ou sont interdits
en France.
Ces produits ne peuvent désormais être ni importés, ni stockés, ni
mis sur le marché, ni utilisés.
Cette victoire ne doit cependant pas occulter les défaillances récurrentes de
l’administration et l’absence de réelle volonté politique de favoriser des
productions végétales saines préservant la santé publique et
l’environnement.
Aucune directive en ce sens n’orientant leur action, les services chargés de
l’agriculture permettent la poursuite de l’importation de produits dangereux
par diverses décisions qui, ne respectant même pas les règles existantes,
sont régulièrement annulées par les juridictions administratives.
Depuis 5 ans, nous tirons la sonnette d’alarme: irrespect des procédures
officielles d’homologation, non prise en compte du principe de précaution,
vide juridique sur les produits phytosanitaires destinés aux jardins publics ou
privés et sur les produits chimiques à usage autre qu’agricole (traitement
anti-termites par exemple)…
Ni le consommateur calédonien ni l’environnement ne sont protégés par nos
autorités locales.
Exemples de substances actives (en Italiques) interdites en Union Européenne présentes
dans 5 des 21 produits : EPTC (EPTAM), ETRIDIAZOLE (TERRAZOLE 35 WP),
PROPACHLORE (RAMROD FLOW), SULFENTRAZONE (AUTHORITY SC),
HALOSULFURON-METHYL (SEMPRA).
Etridiazole
– cancérigène probable pour l’homme (groupe B2, « sufficientevidence in animals and
inadequate or no evidence in humans ») par l’agence de protection environnementale
américaine (US EPA).
– catégorie 3 des substances dangereuses par l’Union Européenne (risque possible d’effets
irréversibles – le cancer étant cité).
– Perturbateur endocrinien potentiel (catégorie 2) pour l’Union Européenne et le WWF
(sur la base des informations de l’UE).
– classé n°304 (sur 422 substances) de la liste noire de Greenpeace : cancérigène.
Propachlore
– classé comme cancérigène (groupe L1) par l’agence de protection environnementale
américaine (US EPA).
– est connu pour avoir des effets sur la reproduction et le développement (Pesticide
PropertiesDatabase, http://sitem.herts.ac.uk/aeru/footprint/fr/index.htm)
– classé n°225 (sur 422 substances) de la liste noire de Greenpeace : cancérigène,
reprotoxique.
Exemples de 5 produits interdits en France (substances actives en Italiques) :
MALDISON 500 (MALATHION), SUNDOMIL (METALAXYL), LANNATE et
ELECTRA 225 (METHOMYL), OBERON 2SC (SPIROMEFISEN)
Malathion
EU : Les autorisations sont limitées aux utilisateurs professionnels.
L’utilisation du Malathion a été interdite en France à compter du 1er décembre 2008. Son usage
est autorisé comme Biocide uniquement (désinsectisation locaux stockage / animaux).
– PAN Bad Actor
– Liste Noire de Greenpeace
– perturbateur endocrinien
Le malathion est un insecticide, neurotoxique. Le malathion est très toxique pour les insectes, y
compris les insectes utiles, comme les abeilles. L’épandage de malathion sur les zones aquatiques
contribue également au déclin des populations d’amphibiens.
Le malathion se décompose en malaoxon, qui est 60 fois plus toxique que le malathion.
Compte tenu de son extrême toxicité, et de par les restrictions d’usage en Métropole et en
Europe, dans l’état actuel de sa législation, la Nouvelle-Calédonie ne peut pas contrôler la vente
et le bon usage de cette substance active. En Nouvelle-Calédonie, les usages sont très vastes
(arbres fruitiers, carotte, céleri, choux, haricot, tomate).
Méthomyl
Le Methomyl est un insecticide de la famille des Carbamates. Il a été introduit en 1966 mais son
usage est très encadré du fait de sa toxicité. L’EPA le classe en I et en Restricted Use Pesticide
(RUP) uniquement achetable et utilisable par des opérateurs certifiés.
– PAN Bad Actor
– Perturbateur endocrinien
L’OMS le classe en Ib, Très dangereux.
En Nouvelle-Calédonie, les produits contenant du méthomyl sont homologués pour des
usages très étendus (choux, haricot, laitue, mais, tomate, pommes de terre, poivrons,
pêcher, choux de chine, concombre…), ce qui augmente le risque.