Sans doute sur la base d’une action de lobbying et certainement en dehors de toute instruction administrative transparente, le congrès a voté hier un amendement visant à appliquer le taux réduit de TGC aux boissons sucrées, édulcorées et alcoolisées fabriquées localement. Il place ainsi ces produits dans la même catégorie que des produits alimentaires et de santé (*).
Lors de nos participations aux réunions et groupes de travail organisés par le gouvernement, ainsi que dans les divers comités et commissions dans lesquels nous représentons les consommateurs, nous avons toujours indiqué qu’une taxe à la consommation, comme la TGC, ne devait pas se limiter à assurer des rentrées fiscales, mais devait également refléter des choix de société.
Au vu du contexte calédonien largement documenté, surpoids et obésité, y compris chez l’enfant, alcoolisations massives, criminalité routière, en l’absence de toute avancée sur une taxe dédiée aux boissons sucrées et édulcorées et sur un renforcement et une modification de la taxe sur les boissons alcoolisées, la décision prise par le congrès est au mieux un très mauvais signal au consommateur, au pire un acte irresponsable.
Pour le conseil d’administration, la présidente, Luce LORENZIN
Nouméa, le 21 octobre 2016
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(*) cet élargissement de l’assiette du taux réduit conduira-t-il à une augmentation de ce taux, si les recettes fiscales doivent être assurées ?