L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) rend un avis rassurant sur les masques chirurgicaux.
Les masques chirurgicaux font désormais partie de notre quotidien, au point que sortir de chez soi sans condamne inévitablement à faire marche arrière. Les enfants en âge scolaire les portent quasiment toute la journée. Il est donc capital que leur usage, par des millions de personnes et plusieurs heures par jour, soit sans danger. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de rendre un avis rassurant.
L’analyse de plusieurs dizaines de références montre que les normes sont respectées. Certes, des substances chimiques ont été retrouvées, comme des furanes, dioxines, PCB-DL ou composés organiques volatils (COV). Mais les seuils légaux sont respectés, et à condition de porter son masque dans les règles de l’art, en le changeant régulièrement et en le mettant à l’endroit, il n’y a pas de risques identifiés, ni respiratoires, ni cutanés.
ÉTIQUETAGE ET COMPOSITION
L’Anses s’interroge toutefois sur l’origine de ces composés (contamination lors de la fabrication, matière première contaminée) et invite les fabricants à mieux maîtriser leur process. De même, ils sont priés de faire un effort sur l’étiquetage des allergènes, et de communiquer la composition des barrettes d’ajustement, des élastiques et des éventuels colorants mis en œuvre, afin qu’ils puissent faire l’objet d’une évaluation.
PRUDENCE SUR LE GRAPHÈNE
Concernant les masques FFP2 contenant du graphène, l’Anses conforte la décision de retrait prise par les autorités au printemps dernier. A priori, l’exposition n’est pas problématique, mais en l’absence de données sur la nature du matériau mis en œuvre par les fabricants et sur les risques qu’il pourrait entraîner à long terme pour la santé, le principe de précaution s’impose. L’Anses note aussi que l’intérêt d’utiliser le graphène dans les masques n’est ni explicité, ni prouvé. Mieux vaut donc commercialiser et utiliser des masques ne comportant pas cette substance trop mal connue.
Les contrôles de la DGCCRF
Les analyses de l’Anses ont été réalisées sur des échantillons prélevés par la répression de fraudes (DGCCRF), qui a de son côté vérifié la conformité des masques aux exigences réglementaires. Plus de 20 000 pharmacies, supermarchés, commerces classiques et débitants de tabac ont été contrôlés en 2020, un peu plus de 1 200 en 2021, de façon plus ciblée. Sur l’essentiel, à savoir l’efficacité de filtration des masques, pas de manquements relevés. Les analyses ont en revanche mis en évidence des insuffisances sur la respirabilité et la propreté microbienne, pour un tiers des produits visés. La plupart des anomalies relevées concernaient au final l’étiquetage des masques, la notice, les allégations, la traçabilité et les justificatifs de performances, soit faux, soit ne correspondant pas au produit vendu.
cf : quechosir.org