Les Echos constate en effet que « le magazine 60 Millions de consommateurs a analysé 15 marques de boîtes de thon et les résultats sont inquiétants : toutes les conserves testées contiennent du mercure, de l’arsenic et du cadmium ».
Le journal souligne : « Produit aussi incontournable que peu cher […], le thon se vend par millions de boîtes dans la grande distribution, peu importe les nombreuses études déjà parues sur la contamination au mercure des poissons pêchés dans les grands fonds ».
Les Echos explique que l’analyse porte sur des « conserves de grande marque (Petit Navire, Saupiquet, Connétable, etc.) et de marques de distributeurs (Carrefour, Auchan, Leader Price, Casino, etc.). L’enquête – qui sera publiée dans le numéro de mai – révèle que «toutes les conserves testées contiennent du mercure, de l’arsenic et du cadmium», à des concentrations très variables selon les références ».
Le quotidien précise que « c’est la conserve de la marque Leader Price qui s’en sort le mieux. Les autres en revanche, comme Petit Navire (0,535mg/k), Capitaine Nat et Odyssée, dépassent la moitié de la valeur réglementaire en concentration en mercure, de 1 mg/kg maximum. Une concentration réglementaire donc, mais forte. Concernant l’arsenic, il est présent dans la plupart des conserves analysées et atteint même 1,7 mg/kg chez Capitaine Nat ».
Le journal note une « bonne nouvelle en revanche : aucune trace de Bisphénol A dans les conserves », puis rappelle que « le mercure peut avoir des effets toxiques sur les systèmes nerveux, digestif et immunitaire et est considéré par l’OMS comme l’un des dix produits chimiques ou groupes de produits chimiques extrêmement préoccupants pour la santé publique ».
« Toutefois, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) juge que la consommation régulière de poissons «ne présente pas de risque pour la santé, au regard du risque lié au méthylmercure». Concernant l’arsenic, qui a aussi mauvaise réputation que le mercure, ce n’est en fait pas le plus nocif. Dans les produits de la mer, on le trouve sous sa forme « organique », beaucoup moins toxique que sous sa forme « inorganique », présente dans les eaux souterraines contaminées, mais aussi dans le tabac », poursuit Les Echos.
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