Le Figaro note qu’« au lendemain de la fin du premier mois sans tabac, initiative lancée en novembre par le ministère de la Santé, La Rochelle accueille aujourd’hui le premier congrès scientifique exclusivement dédié à la cigarette électronique ».
Le journal fait savoir que « cet événement, qui réunit des experts de 14 nationalités, a pour objectif de faire le point sur les dernières données concernant la grande oubliée du mois sans tabac : l’e-cigarette. Pleinement recommandée comme outil d’aide au sevrage tabagique par les autorités sanitaires britanniques, celle-ci n’est encore que timidement encouragée en France ».
Le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue aux hôpitaux universitaires Pitié Salpêtrière-Charles Foix, précise que « l’idée est de répondre aux questions des décideurs politiques et du grand public sur ce produit qui n’existait que de façon très embryonnaire il y a 5 ans, et qui évolue à un rythme effréné ».
Le praticien ajoute que « depuis 2 ans, nous savons de quoi sont composés les e-liquides », et note qu’« il manque encore beaucoup de données pour assurer la sécurité de ce produit, mais celui-ci sera toujours moins toxique que la cigarette ».
Le Figaro explique notamment que « l’ingrédient principal est le propylène glycol, qui permet de produire de la vapeur. Peuvent lui être ajoutés des arômes alimentaires et de la nicotine. Celle-ci est mise en cause pour sa cancérogénicité par plusieurs études réalisées en laboratoire. Mais des analyses épidémiologiques faites à partir de données obtenues auprès de populations montrent qu’il n’existe aucune preuve d’une implication quelconque de la nicotine dans la survenue de cancer ».
Le quotidien ajoute que « si, dans son avis d’avril 2014, le Haut Conseil de la santé publique estimait que les liquides présentaient un faible niveau de toxicité, il en va autrement de leurs émissions, qui peuvent contenir des produits potentiellement toxiques. Métaux, diacétyle et aldéhydes peuvent alors se trouver à l’état de trace dans la vapeur inhalée ».
Le Pr Dautzenberg précise : « Les études montrent que l’usage normal d’une cigarette électronique, que nous fixons à 200 bouffées par jour, n’est pas plus dangereux que l’exposition à l’air intérieur d’une habitation pendant 24 heures ou que l’inhalation de certains médicaments. La fumée de cigarette, elle, contient du monoxyde de carbone et des agents cancérigènes ».
cf: orlscoop.net