Les OGM, Organismes Génétiquement Modifiés, principalement en usage pour les cultures, ont toujours fait débat. Certains ne s’opposent pas à leur usage, d’autres les voient comme une menace. Les actions contre les champs OGM ont d’ailleurs été nombreuses au fil des années, un peu partout dans le monde. Pourtant, depuis ce mardi 13 janvier 2015, la culture des OGM est autorisée dans l’Union Européenne.
***Une décision qui ne plait… à personne
Le Parlement européen a voté ce mardi 13 janvier 2015 une loi autorisant la culture des OGM sur le sol des Etats-Membres. Un vote largement en faveur des OGM avec 480 voix « pour » et 159 voix « contre ». Les grands groupes peuvent donc se lancer malgré les protestations des populations, puisque les Etats gardent le dernier mot.
Si le Parlement a autorisé la culture des OGM, les Etats-Membres peuvent l’interdire de leur côté. Et ce même si l’Autorité européenne de sécurité des aliments, l’Efsa, en a autorisé la culture. De ce fait, personne n’est content.
Les entreprises ne sont pas contentes de ce vote car s’il ouvre à la culture, il n’ouvre pas à une culture généralisée et il faudra que le lobbying en faveur des OGM continue dans chaque Etat-Membre pour qu’une réglementation interdisant les OGM ne soit pas adoptée.
De leur côté les écologistes, qui se battent pour interdire les Organismes Génétiquement Modifiés, voient là un vote laissant la porte ouverte aux OGM.
***Les OGM cultivés en masse dès 2016 en Europe ?
La décision de cultiver les OGM se fera donc pays par pays. Leur culture devrait se développer plus doucement que ce qu’espéraient les grandes multinationales, Monsanto en tête, mais plus rapidement que ce qu’auraient voulu les écologistes.
Dès 2016, par exemple, quatre maïs OGM pourraient être cultivés sur le sol européen, ayant reçu l’autorisation de culture de l’Efsa. Mais pour l’instant, seul le maïs OGM de Monsanto MON810 est réellement cultivé, hors champs expérimentaux.
Le MON810 est cultivé en Espagne (110 000 hectares), au Portugal (9 000 hectares) et en République-tchèque (3 000 hectares).
cf: radin.com: Valerie Dewerte