On vous parlait il y a quelques semaines de la condamnation de la part de l’Autorité de la Concurrence des poids lourds des produits ménagers et de l’hygiène pour entente sur les prix. Ils avaient maintenu artificiellement les prix élevés entre 2003 et 2006 ce qui leur aura valu une belle amende. Mais Dominique, 53 ans, ne veut pas en rester là : elle demande réparation et attaque en justice les géants.
Elle ne demande qu’à être remboursée
Dominique, 53 ans, originaire de Reims a obtenu l’appui de Me Emmanuel Ludot, touché par la situation de cette femme : « J’ai pris le dossier car elle est en grande précarité et elle est très malade ». Au RSA, et qui plus est on lui demande le remboursement d’un trop-perçu, Dominique n’a pas l’intention de devenir riche avec cette plainte.
Tout ce qu’elle demande, c’est le remboursement de ce qu’elle a payé en trop. Son avocat a fait un calcul rapide : le préjudice serait d’environ 2 400 euros… et c’est tout ce qu’elle réclame à Henkel, Colgate Palmolive, P&G et Unilever, soit 99% du marché des produits d’hygiène.
Et si tout le monde faisait pareil ?
Si le combat s’annonce difficile pour défendre les droits de Dominique, pour Me Ludot c’est tout à fait faisable, même si elle n’a pas gardé tous les tickets de caisse. Les marques ont reconnu les faits et il est donc facile de prouver que les achats ont été réalisés chez elles… puisqu’elles représentent justement 99% du marché.
Du coup, d’autres consommateurs pourraient faire de même, surtout si Dominique obtient gain de cause. De quoi contourner le besoin d’une action collective que les associations de consommateurs ne semblent pas enclines à réaliser.
Sachant que tous les consommateurs de France ont été lésés par cette entente sur les prix, cela devrait au moins donner du travail aux avocats… et peut-être provoquer quelques migraines aux géants en question.
Par Valérie Dewerte; radins.com