Consommation-Alimentation Divers

Le code des 5 couleurs.

Avez vous vu le deuxième sujet de l’émission de France 2, cash investigation, vous pourrez la voir ici:vidéo de cash investigation

Et vous verrez que l’industrie agro-alimentaire a multiplié les angles d’attaque dans sa lutte contre le code à 5 couleurs. Entre les courriers aux parlementaires et aux ministres, son infiltration des comités scientifiques, la stratégie s’est révélée payante.
Les tractations autour du code couleur nutritionnel sont loin d’être achevées. La loi est votée, mais le décret d’application doit encore en définir le cadre précis. Aucun calendrier n’est annoncé pour le moment. Le ministère a accepté de mener avant cela des tests en conditions réelles d’achat. Une victoire pour l’industrie agro-alimentaire, opposée au logo à 5 couleurs qui stigmatise selon elle certains produits. Il faut dire que l’Association nationale des industries agro-alimentaires (ANIA) et la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD) n’ont pas lésiné sur les moyens de pression. Retour sur un combat qui s’apparente à celui de David contre Goliath.

Deux ministères en opposition
Le 8 juillet 2015, les ministères de l’Agriculture et de la Santé s’opposent de front. Dans un courrier adressé à Marisol Touraine, Stéphane Le Foll renie clairement le code à 5 couleurs, sous couvert d’alerte sur les discussions en cours. Il y reprend « les éléments de langage » des distributeurs, souligne Karl Laske. Ce journaliste de Mediapart co-signe Les Cartels du lait(Editions Don Quichotte), dans lequel la stratégie de l’industrie est mise à jour. « Le système dit ‘5-C’ ou ‘Hercberg’ du nom de son principal promoteur, qui semble avoir la faveur de vos services, ne me semble pas de nature à remplir ces conditions et m’apparaît comme conséquent comme une piste qu’il convient d’écarter aujourd’hui, même si elle a pu être utile au débat », écrit le ministre. Edifiant.

Cette position n’est pas due au hasard. Elle est le produit d’une intensive campagne de sape de la part de l’industrie agro-alimentaire, dont l’ANIA est le moteur. A ses côtés, la puissante FCD et le Conseil national de l’alimentation, où elle siège. « On voit se rapprocher deux frères ennemis à travers l’ANIA et la FCD, qui entretiennent des liens orageux. Ils sont d’ailleurs très prudents dans leurs échanges et hésitent à rendre public leur accord contre l’étiquetage 5 couleurs », raconte Karl Laske. Les premières réunions se tiennent sous couvert de haut secret dès le mois de décembre 2014. Un lobbying officieux se met en place.

Petit à petit, les pièces du puzzle s’assemblent et témoignent d’une stratégie commune contre le projet 5-C. La mécanique est classique : avancer des contre-propositions à la solution du Pr Serge Hercberg qui inquiète. Et si possible, noyer le poisson.

cf:pourquoidocteur.fr; change.org;france2.

 

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