Consommation-Alimentation

Le Nutri-Score va changer ses critères dans les prochains mois.

Le Nutri-Score va changer ses critères d’ici la fin de l’année

Lancée en France en 2017, la barre du Nutriscore sert à évaluer la qualité nutritive des produits alimentaires. Le « A », en vert foncé, correspond aux produits dont la qualité nutritionnelle est élevée. Le « E », en orange foncé, sert, quant à lui, à identifier ceux moins bons pour la santé. Les industriels ont été impactés par cette mesure. On constate, en effet, qu’ils affichent ce dernier sur leurs emballages, quitte à parfois devoir modifier leurs recettes, pour obtenir une meilleure note.

Pour renforcer l’efficacité de l’algorithme du NutriScore, le comité scientifique qui en assure le suivi, propose une modification de ses critères. Cette décision a été acceptée fin juillet par la Belgique, la France, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Espagne et la Suisse. Les notations seront revues en fin d’année, « en meilleure cohérence avec les recommandations alimentaires », selon le ministère de la Santé.

L’algorithme de calcul du Nutri-Score va s’adapter d’ici fin 2022 pour mieux prendre en compte les taux de graisses saturées, de sel et de sucre dans sa notation.

Quels sont les produits concernés ?
La classification de cinq gammes de produits va être modifiée dans les prochains mois, précise le comité scientifique chargé de l’évaluation de l’algorithme. Les huiles les “moins riches en graisses saturées”, comme l’huile d’olive ou de colza, ou de noix, seront par exemple mieux valorisées. Les poissons gras, comme le saumon, seront également mis en avant par le nouveau système de classification.

Les produits laitiers bénéficieront d’une meilleure différenciation entre les produits sucrés ou non, tout comme les céréales : les céréales sucrées verront leur note baisser, à l’inverse des céréales complètes.

La viande rouge pointée du doigt
Enfin, la viande rouge s’apprête à être sanctionnée par le Nutri-Score, et sera dorénavant moins mise en avant que la viande de volaille. Le comité chargé de l’évaluation de l’algorithme a également annoncé que les plats réchauffés et les pizzas surgelées n’auront plus de notation verte (A ou B) dès la fin de l’année.

Ainsi, les aliments qui auront une meilleure classification sont les poissons gras. Toute la viande rouge sera, au contraire, moins bien classée et bénéficiera d’une note inférieure à celles de la volaille et du poisson. Si les plats surgelés ne pourront plus obtenir les notes « A » ou « B », cela ne devrait pas concerner les légumes.

Par ailleurs, les huiles les moins riches en graisses saturées (olive, noix, colza), les produits laitiers non sucrés, les fromages moins salés et les aliments complets seront mieux différenciés.

Ces modifications ont été votées le 26 juillet 2022, par les sept pays engagés dans le dispositif. Elles seront finalisées avant la fin de l’année 2022 avec de nouvelles mesures dans la catégorie des boissons.

Les acteurs du secteur auront toutefois un temps d’adaptation. « Une période suffisamment longue sera laissée aux opérateurs pour permettre la mise en œuvre du logo », précise le ministère de la Santé.

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