La pollution de l’air est la première cause de morbidité d’origine environnementale, selon l’OMS.
L’air que nous respirons, notamment dans les grandes villes remplies de véhicules roulant au diesel, serait-il chargé de particules fines ultra toxiques, dont les effets sur la santé pourraient être ravageurs ? C’est ce qu’affirme une étude scientifique française.
Le diesel, source de particules fines ultra nocives
La pollution de l’air est la première cause de morbidité d’origine environnementale, selon l’OMS. Par pollution de l’air, on entend la contamination de l’environnement intérieur ou extérieur par un agent chimique, physique ou biologique qui modifie les caractéristiques naturelles de l’atmosphère. Les appareils utilisés pour la combustion au sein des foyers, les établissements industriels et les feux de forêt sont des sources fréquentes de pollution atmosphérique.
Mais d’après une étude menée par le médecin radiologue strasbourgeois Thomas Bourdrel et parue en mars dans Réalités cardiologies, les véhicules automobiles, roulant notamment au diesel, émettent des nanoparticules (aussi appelées particules ultrafines) particulièrement nocives, qui peuvent entraîner des maladies respiratoires potentiellement mortelles.
Vers un scandale sanitaire pire que celui de l’amiante ?
Comme le rapporte 20 Minutes, l’étude pointe notamment du doigt les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les métaux lourds présents à la surface des nanoparticules. Ces polluants, minuscules, présenteraient de nombreux risques pour la santé, à court et à long terme : infarctus, AVC, problèmes au foie, au cerveau, aux poumons, à la vessie, ou dans le développement des fœtus de femmes enceintes.
D’après Thomas Bourdrel, le diesel est la pire source de cette pollution. D’après lui, les conséquences sanitaires de cette pollution ultrafine « pourraient être pires que celles de l’amiante ».
cf:radins.com
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Pollution : comment combattre les particules fines ?
Une étude publiée, ou plutôt rappelle, que la pollution de l’air est responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts prématurées chaque année en France. Révoltant, quand on sait qu’il existe pourtant des solutions pour assainir rapidement l’air que nous respirons.
La pollution de l’air n’est pas inéluctable, mais il faut prendre des mesures drastiques pour l’éradiquer
Diesel : les filtres à particules ne fonctionnent pas à froid
Le principal responsable de la pollution de l’air en ville, c’est le diesel. Le dire est bien évidemment impopulaire, quand on sait que 80 % du carburant consommé en France se trouve être du diesel, mais c’est pourtant une réalité. Vous pensez que les filtres à particules, présents sur les véhicules diesel récents, suffisent à résoudre le problème ? Malheureusement non : à froid, les filtres ne sont pas fonctionnels, il faut attendre plusieurs minutes avant que ceux-ci ne puissent capturer et éliminer celles-ci efficacement. De plus, ces dispositifs, complexes et coûteux, se dérèglent dans le temps, et peuvent être détériorés accidentellement, sans empêcher pour autant le véhicule de rouler. Bien des automobilistes circulent avec un incident « dysfonctionnement filtre à particules, rendez-vous à l’atelier » affiché sur l’ordinateur de bord… Résultat, la mesure d’interdiction progressive des motorisations diesel en ville, prise par Anne Hidalgo, maire de Paris, et plusieurs autres maires de grandes villes de France, est la seule réellement efficace pour réduire le nombre de particules fines dans l’air.
L’agriculture aussi diffuse des particules fines dans l’air
En revanche, on le sait moins, mais l’agriculture aussi diffuse des particules fines dans l’atmosphère. Ce sont les engrais chimiques qui posent problème : lors de leur épandage, ils se dispersent en poussière, emportée par les vents, parfois sur plusieurs dizaines de kilomètres. À la ville ou à la campagne, on respire sans le savoir des poussières d’engrais, quand ceux-ci sont utilisés par les agriculteurs. Pourtant, il est possible de répandre de l’engrais sur les cultures sans faire de poussière, mais il faut pour cela des équipements coûteux. La solution passerait par une mutualisation accrue des moyens au niveau des coopératives. Mieux encore, l’agriculture biologique, qui n’utilise par définition pas d’engrais chimique, est encore plus vertueuse en la matière, bien évidemment… Dernière solution, radicale : porter un masque filtrant lors de ses déplacements, comme en Chine ou au Japon. Mais cela ne résout en rien le problème de la pollution de l’air intérieur, qui est en tout point équivalente, voire parfois, supérieure, à celle de l’air extérieur, faute d’aération suffisante…