Les arnaques dans les magasins éphémères ne sont pas nouvelles, mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, elles continuent. Suite à des passages en caisse de consommateurs dupés à Strasbourg, la préfecture du Bas-Rhin appelle à la vigilance.
Les magasins éphémères de meubles apparaissent et disparaissent aussi rapidement.
Des appâts parfaits pour des clients naïfs
Le mode opératoire est toujours le même. Les habitants d’une commune, souvent petite ou rurale, reçoivent dans leur boîte aux lettres des invitations à venir retirer un cadeau. Il peut s’agir d’un gadget, comme un appareil photo numérique bas de gamme (mais un photo numérique quand même !), ou tout simplement d’un bon d’achat dans le magasin éphémère, qui fait tout pour paraître généreux.
Dupé par la promesse de cadeau, le client vient. Bien souvent, il reçoit en effet le cadeau promis, mais celui-ci n’est en réalité qu’un appât. Tout de suite, un vendeur peu scrupuleux le pousse à acheter un meuble. Et ce, même si le client n’en a pas besoin ou n’en veut pas. Leur principal argument : le prix. En affichant des prix exorbitants barrés et remplacés par de nouveaux, généralement deux fois plus bas, le personnel de ces boutiques essaie de faire croire aux clients qu’ils risquent de manquer une bonne affaire s’ils n’achètent pas le meuble en question sur le coup.
Pas de droit de rétraction, mais un crédit sur de longs mois
En réalité, les prix que pratiquent ces boutiques, même après rabais, sont exorbitants aux vues de la qualité (toujours basse) des produits qu’elles proposent. Les organisateurs de ces ventes éphémères ne sont pas naïfs : pour que vous ne vous aperceviez pas des défauts que présentent ces meubles, ils les cachent soigneusement, attirent votre attention sur autre chose, ou bien vous mentent tout bêtement.
L’autre danger de ces commerces peu scrupuleux est le crédit, qui lui est systématiquement proposé. Là encore, aucune règle n’est respectée : le client ne reçoit pas l’intégralité de l’information sur le crédit (que la loi pourtant lui garantit) et, pressé par le vendeur, il signe sans entrer dans les détails. Ce n’est qu’après qu’il se rend compte qu’il s’est engagé sur un crédit sur une dizaine années, avec des intérêts anormalement élevés.
Et le droit de rétraction, demanderez-vous ? Et bien, ces magasins ont là aussi trouvé une parade. Ils proposent la livraison immédiate. Pour en profiter, le client doit bien entendu renoncer à son droit de rétraction. C’est de ce fait aussi que toute poursuite de ces commerçants indélicats devient particulièrement compliquée.
En Nouvelle Calédonie, même si ce genre de vente n’est pas trop fréquent,se méfier des ventes limitées lors d’expositions (tapis par exemple…)
cf: radins.com