Les chefs d’Etats et de gouvernements vont se réunir à Paris du 30 novembre au 11 décembre lors de la 21e Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (COP 21).
Ils devront y prendre des engagements concrets, contraignants et ambitieux afin de freiner, voire inverser les processus en cours.
Le verdict est connu : à défaut de diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES) engendrées par la combustion des énergies fossiles, la Nature telle qu’elle existe aujourd’hui, ne serait plus et l’Humanité courrait à sa perte.
Une menace forte sur le Pacifique
Scientifiquement prouvé, le dérèglement rapide du climat de notre planète se poursuit de manière inexorable, confirmant l’échec des engagements internationaux antérieurs (Protocole de Kyoto
1997, Copenhague 2009…). Ses conséquences régulièrement dévastatrices inquiètent particulièrement les Petits Etats et Territoires Insulaires (PETI) du Pacifique. Parmi les plus pauvres de la planète, les PETI n’ont pas les moyens de lutter contre les effets du changement climatique. Ils ont ainsi lancé des appels solennels en 2015 (Déclarations de Lifou, de Taputapuatea et au 46e Sommet du Forum des Iles du Pacifique)) afin que la communauté internationale tienne compte de leur vulnérabilité. La perte progressive de leurs terres met en danger leurs moyens de subsistance et leurs patrimoines culturels. Des migrations de population importantes sont à prévoir dans un avenir proche.
La Nouvelle-Calédonie n’est pas épargnée par le changement climatique : sécheresses plus sévères, incendies dramatiques, cyclones plus violents, inondations dévastatrices, maladies vectorielles amplifiées ou émergentes, montée des eaux inexorable… La gestion de l’eau douce deviendra une problématique complexe, source d’inégalités, notamment pour le monde agricole.
Les rejets de CO2 principal gaz à effet de serre, rendent aussi les océans plus acides, ce qui contribue à la destruction des coraux et des organismes aquatiques ayant une coquille ou un squelette calcaire.
Le changement climatique, ce sont aussi des risques sociaux et économiques accrus dont les populations les plus vulnérables, enfants, vieillards, handicapés et femmes, feront les frais.
Agissons en Nouvelle-Calédonie AUSSI !
Dans ce contexte, comment accepter sans réagir que la Nouvelle-Calédonie, avec bientôt trois usines au charbon, devienne l’un des plus grands pollueurs de la planète par habitant ? Comment accepter une économie du tout nickel fondé sur les énergies fossiles ? Comment supporter les retards considérables dans les réglementations visant à réduire les émissions de polluants ?
Il nous faut résolument une politique volontariste pour la protection de l’environnement. Il nous faut
impérativement tous parler d’une même voix et la porter au concert des nations de la COP21 avec pour
objectif la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C d’ici à 2100.
Nos propositions:
Conscients des enjeux locaux, régionaux et planétaires, NOUS, membres du Collectif Calédonien pour le
Climat, appelons l’ensemble de la population à se mobiliser à nos côtés. Nous exhortons les pouvoirs
publics de notre pays à s’engager immédiatement dans une transition énergétique responsable en mettant en oeuvre les propositions suivantes :
1. Inclure la Nouvelle-Calédonie dans l’Accord de Paris ;
2. Faire de la protection de la Nature notre meilleure alliée contre le changement climatique ;
3. Transférer immédiatement les exonérations à l’importation et les aides à l’utilisation des énergies
fossiles au profit des énergies renouvelables ;
4. Instaurer une fiscalité écologique incitative ;
5. Inscrire dans le Schéma énergie-climat l’objectif de 100% d’électricité renouvelable pour la distribution
publique d’ici 2030 et 100% d’énergie renouvelable pour les métallurgistes d’ici 2050 ;
6. Développer et soutenir les pratiques agricoles durables respectueuses de la Vie et engager les moyens
nécessaires à l’accès à la souveraineté alimentaire ;
7. Lancer un « Plan d’Action Feux Nouvelle-Calédonie » afin de réduire drastiquement le nombre
d’incendies, gros émetteurs de CO2, ainsi que les surfaces impactées annuellement ;
8. Lutter résolument pour la préservation de nos forêts puits de carbone, en maîtrisant les populations de
cerfs ;
9. Développer massivement les transports collectifs non polluants et les infrastructures indispensables
aux modes doux ;
10. Privilégier l’économie circulaire à travers notamment, le soutien aux structures locales et aux circuits
courts ;
11. Adopter une politique efficace en matière de gestion des déchets, privilégiant la réduction à la source
et la responsabilisation de tous.
COLLECTIF CALEDONIEN CLIMAT: pour la transition énergétique.
Avec le CCC pour un équilibre climatique viable, dans le respect de nos territoires et de la Vie sous toutes ses formes.
FACEBOOK – Collectif Calédonien Climat
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Contact : 29.88.45 / 93.55.81 / 52.00.85