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Muesli : gare aux pesticides dans les céréales

Sur les 15 paquets de muesli aux fruits non bio passés au crible par l’association « Générations Futures », 141 résidus chimiques ont été retrouvés, dont 81 sont des perturbateurs endocriniens. En conséquence, l’organisation demande aux producteurs de ces mélanges de céréales de réduire leur utilisation des pesticides.

Flocons d’avoine, pétales de blé, noisettes, fruits secs… Les mueslis sont des mélanges de céréales vantés pour leurs qualité nutritionnelle et, de facto, sont très prisés par les amateurs de petit-déjeuner équilibré. D’après le Syndicat français des céréales prêtes à consommer ou à préparer, la production est de 1,9 kg par habitant par an. Pourtant, « 100 % des paquets de céréales testés contiennent des pesticides, à l’exception de ceux étiquetés « bio », une étude menée l’association Générations Futures.

Trop de perturbateurs endocriniens
Lors de son enquête, l’association a analysé 15 mueslis non bio, achetés dans des supermarchés dans les Hauts-de-France, dont certains sont des produits vendus par des marques connues : All Bran Fruit’ fibres Kellogg’s, Chococapic de Neslé, Crousty 4 fruits Auchan, Muesli Carrefour 7 fruits ou Muesli Jordans Country Crisp.

Dans les quinze échantillons non bio testés, 141 résidus de pesticides ont été retrouvés au total, dont 81 sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, des substances susceptibles d’avoir des effets néfastes sur la reproduction et le métabolisme notamment. Avec une concentration moyenne de 0,177 mg/kg de résidus de produits chimiques quantifiés par échantillon, Générations futures estime que c’est 354 fois la « concentration maximale admissible tolérée dans l’eau de boisson pour l’ensemble des pesticides ». En revanche, les enquêteurs de l’association n’ont détecté aucune trace de pesticide dans les mueslis bio.

Tout en reconnaissant les limites de son enquête, à savoir qu’elle ne prétend pas être parfaitement représentative de la consommation de ce type d’aliments en France, Générations Futures souhaite attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’exposition de la population à de trop nombreux résidus de pesticides perturbateurs endocriniens, en particulier pour les jeunes enfants et les femmes enceintes.

L’association souhaite donc que les autorités françaises et européennes interdisent purement et simplement le recours à de telles substances. Elle a également écrit un courrier aux marques commercialisant ces céréales pour les inciter à s’approvisionner en blé et fruits secs biologiques.

cf:Stéphanie Alexandre. leparticulier.fr

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