La plupart du temps, vous ne conservez votre carte d’embarquement que le temps du vol et, hormis si vous êtes collectionneur, comme tous les autres passagers, vous vous débarrassez de ce morceau de carton dans une poubelle sans plus vous souciez de ce qui peut être lu rien qu’en analysant le code-barre ou les quelques bribes d’informations qui y sont imprimées.
Énorme erreur. Un malfaisant pourra en quelques clics et sans que vous puissiez l’en empêcher, jeter un œil dans votre compte ‘frequent flyer’ si vous en avez un, modifier vos choix de restauration, changer vos numéros de place et même annuler vos prochains vols. C’est un hacker qui s’est amusé à essayer de savoir tout ce qui pouvait être récupéré sur une carte d’embarquement. Il ne l’a même pas cherchée dans une poubelle mais a copié la photo qu’un passager imprudent avait fait de la sienne et postée ensuite sur Facebook. Certes, les nom et prénom y sont inscrits en clair, ainsi que le numéro de vol mais ce que l’on sait moins c’est qu’en lisant le code-barre on peut aussi y trouver un ‘record-key’ qui, associé à votre numéro de compte ‘frequent-flyer’ permet d’y accéder. On peut ainsi lire votre adresse, vos numéros de téléphone, adresse email et coordonnées de vos amis en cas de problème et d’urgence.
Ce que votre carte d’embarquement raconte sur vous .
Une mine d’or pour le ‘social hacking’, cette forme de piratage qui permet d’obtenir d’une personne de votre connaissance plus d’informations confidentielles que vous ne voudriez communiquer. Avec ces quelques éléments, il deviendra un jeu d’enfants d’annuler vos réservations futures, de changer les numéros de sièges que vous avez d’attribués et plein d’autres petits détails qui vont vous agacer quand vous les découvrirez.
rf: crash-aerien.aero
