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Pesticides tueurs d’abeilles L’interdiction s’impose

La Commission européenne et les États membres n’ont plus aucune excuse pour maintenir les pesticides tueurs d’abeilles sur le marché. L’étude de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) qu’ils disaient attendre vient de sortir, et elle confirme les risques des insecticides néonicotinoïdes pour les abeilles.

« La plupart des utilisations des pesticides néonicotinoïdes présentent un risque pour les abeilles sauvages et pour les abeilles domestiques », assène l’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, dans un avis d’évaluation publié le 28 février, à peine un mois avant que les instances européennes se réunissent à nouveau pour se prononcer sur les restrictions d’usage en vigueur concernant cette famille d’insecticides. « Les conclusions sont variables, en raison de facteurs tels que l’espèce d’abeille, l’utilisation prévue du pesticide et la voie d’exposition, détaille l’Efsa. Mais dans l’ensemble, le risque pour les trois types d’abeilles est confirmé. »

Ce n’est pas le premier rapport accablant de l’Efsa sur cette famille de pesticides. C’est en 2013, 15 ans après le début des polémiques, des expertises et des contre-expertises, que l’Autorité européenne avait pour la première fois pointé la toxicité de ces insecticides d’enrobage des semences sur les abeilles. Depuis, elle ne les a plus lâchés, publiant deux nouveaux avis accablants en 2016.

Actuellement, un moratoire européen est déjà en vigueur sur les trois pesticides néonicotinoïdes les plus utilisés : la chlothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame. Ils sont interdits sur toutes les cultures réputées attirer les abeilles. Pourtant, les chiffres communiqués en 2017 par le ministère de l’Agriculture prouvent que leurs ventes n’avaient pas baissé après trois ans de moratoire. Elles avaient même augmenté de 4 % en France !

Tout récemment, la publication d’une étude menée de 1995 à 2014 sur les oiseaux sauvages granivores a démontré que ces insecticides ne tuent pas que les abeilles. Pour 70 % des foyers de mortalité étudiés, « un lien de causalité fort a pu être établi entre l’exposition à l’imidaclopride en tant que traitement de semences et la mortalité des animaux », souligne l’Office national de la chasse et de la faune sauvage qui a participé à l’étude.

Après cette nouvelle étude alarmante de l’Efsa et les données accablantes sur la mortalité des oiseaux, se contenter de prolonger le moratoire sans voter l’interdiction pure et simple des néonicotinoïdes relèverait du déni de réalité.

quechoisir.org

À Cuba, Un Pays SANS PESTICIDES, les Abeilles Sont En PLEINE FORME. 

Vous doutez des conséquences désastreuses des produits chimiques sur l’environnement ?

Alors l’expérience de Cuba devrait vous convaincre ! Vous le savez sans doute : les abeilles sont menacées partout dans le monde par les pesticides destructeurs. Partout ? Non ! Il existe un endroit sur Terre où les abeilles sont à l’abri. Ce sanctuaire, c’est Cuba !

La raison en est simple. Cuba a tout simplement renoncé aux pesticides dans les années 1990. Intéressant quand on sait que de la survie des abeilles dépend la survie de notre écosystème.

Et si on suivait cet exemple en France ? Une production de miel record à Cuba Eh oui, à Cuba il n’y a pas que des vieilles voitures, du rhum et des cigares. Il y a aussi des abeilles pour le plus grand bonheur des apiculteurs ! Certains d’entre eux réussissent même à récolter jusqu’à 45 kg de miel par ruche. De quoi rendre jaloux nos apiculteurs français qui peinent à en récupérer quelques 20 kg par ruche ! La récolte de miel est si abondante que le miel bio est le 4e produit le plus exporté à Cuba.

Au-delà de l’intérêt écologique, l’intérêt économique est évident : en 2014, l’île a produit 7200 tonnes de miel pour une valeur estimée à 23,3 millions de dollars.

En réalité, le succès du miel à Cuba est le fruit du hasard. Dans les années 90, l’alliée de Cuba, l’URSS, n’arrive plus à exporter ses pesticides vers l’île de Fidel Castro qui est bien obligé de s’en passer. Bonne nouvelle pour les abeilles qui en profitent pour se développer ! Sans pesticides, les abeilles prospèrent Un apiculteur cubain, Raul Velasquez, donne sa version des faits à l’agence de presse Reuters : « Le gouvernement n’est pas autorisé à nous vendre des produits chimiques. Ça pourrait être la raison pour laquelle les abeilles ne meurent pas ici comme dans d’autres endroits. C’est un environnement très naturel ici. » Le miel devient donc de l’or à Cuba, d’autant plus que la production est biologique.

Mais, l’intérêt de ce phénomène revêt une autre importance pour la planète. En effet, ce qu’il faut retenir, c’est que l’arrêt de l’utilisation des pesticides permet aux abeilles de prospérer à nouveau. Et les abeilles sont des insectes pollinisateurs d’une importance majeure. C’est grâce à elles que nous disposons de la plupart de nos ressources alimentaires. Elles conditionnent donc notre survie sur Terre.

L’île d’Ouessant, un autre paradis pour les abeilles Loin des rivages exotiques cubains, une autre île a prouvé également que l’arrêt de l’utilisation des pesticides permet aux abeilles de se développer à nouveau. Sur l’île d’Ouessant, en Bretagne, les pesticides sont bannis ou presque. Et on constate que le taux de mortalité des abeilles en hiver s’élève à 3%, alors qu’il est de 30 à 40% sur le reste du territoire français. Qu’attendons-nous pour renoncer une fois pour toutes à tous ces produits chimiques dans l’agriculture ?

 

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