Un même repas n’aurait pas le même effet sur la santé selon l’heure à laquelle il est pris, suggère une étude menée sur plus de 100 000 Français.
Pour la santé, mieux vaut souper à l’heure anglaise que de dîner à l’heure espagnole. Voilà ce que suggère une étude franco-espagnole (1) menée sur plus de 100 000 adultes français, dont les habitudes alimentaires et l’état de santé ont été suivis pendant environ 7 ans.
Les participants qui prenaient leur premier repas après 9 h étaient 6 % plus nombreux à développer une maladie cardiovasculaire que les personnes petit-déjeunant avant 8 h, et ceux prenant leur dernier repas après 20 h développaient 28 % plus souvent des maladies cérébrovasculaires (AVC, en particulier) que ceux dînant avant 19 h. Précisons qu’avant de calculer ces différences de risque, les auteurs de l’étude se sont assurés, autant que faire se peut, que les différentes populations étaient comparables sur le plan des autres facteurs de risque cardiovasculaire (équilibre alimentaire, poids, consommation de tabac…).
Comment expliquer un tel résultat ? Les auteurs évoquent comme cause principale l’horloge biologique de nos organismes, appelée horloge « circadienne », qui fait que notre corps ne réagit pas de la même manière à l’ingestion d’un aliment à toutes les heures de la journée. Par exemple, « la sensibilité à l’insuline et à des concentrations élevées en glucose est plus élevée tôt le matin, et diminue tout au long de la journée », peut-on lire dans l’étude.
Ces résultats sont certes encore loin de prouver de manière définitive les bienfaits de repas pris plus tôt dans la journée. Mais ils sont confortés par plusieurs autres études, publiées ces dernières années, et allant dans le même sens, en particulier en ce qui concerne les bienfaits d’un dîner précoce. Une raison de plus, donc, de ne pas rouvrir le réfrigérateur après le film du soir.
cf : quechoisir.org