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Scan Eat : un détecteur de pesticides pour les fruits et légumes

Et s’il était possible de savoir le taux de pesticides que contiennent les fruits et légumes au moment de faire les courses ?

C’est ce que souhaite un Français, grand gagnant d’un concours d’innovation avec son invention « Scan Eat », un détecteur portable encore en cours de développement.

C’est l’un des critères qui a son importance lorsqu’on choisit nos fruits et légumes sur les étals des supermarchés : lesquels contiennent le moins de pesticides ? Faute de réponse, de plus en plus de personnes choisissent de se tourner davantage vers le bio ou les producteurs locaux. Un Français du nom de Simon Bernard a élaboré un dispositif du nom de Scan Eat qui permet de détecter rapidement et facilement toutes traces de ces produits qui font débat en raison de leur toxicité présumée pour la santé.

Le jeune homme, membre de l’école nationale supérieure maritime (ENSM), a remporté l’appel à projet « GreenTech » lancé par le ministère de l’Environnement. Celui-ci a pour objectif de sélectionner 50 projets portés par des start-up dans huit secteurs clés, dont la santé et l’environnement. Parmi eux, le Scan EAT utilise un spectromètre infrarouge miniature, « commercialisé depuis peu », précise le site de l’ENSM. Cette technologie permet non seulement de détecter et mesurer les pesticides contenus dans les aliments, mais aussi les polluants contenus dans l’eau et dans l’air.

Détecter un seuil dangereux de pesticides
Ce dispositif de la taille d’une clé USB fonctionne en émettant une lumière infrarouge d’une longueur d’onde comprise entre 800 et 2500 nanomètres qui va détecter la signature moléculaire de l’aliment. Les données sont ensuite enregistrées par un capteur située dans le détecteur et envoyées à l’utilisateur via une application dédiée sur téléphone. « Par exemple, il est possible de retrouver des traces de pesticides jugés dangereux et interdits depuis longtemps en France. L’appareil pourrait les détecter et donner une indication du taux acceptable ou non », explique l’ingénieur au site Paris Normandie.

En gagnant ce concours, Simon va bénéficier d’un financement allant jusqu’à 500 000 euros et aura l’occasion de développer son Scan Eat en intégrant un incubateur du ministère. Car si le concept de ce dispositif semble en intérésser plus d’un, ce dernier n’est pas totalement viable. L’étudiant doit encore élaborer un algorihtme qui permettra de convertir les données du scanner miniature en taux de pesticides compréhensibles pour l’utilisateur. Une fois cette étape terminée, il souhaite le proposer à des testeurs spécialisés dans le déchiffrage des étiquettes alimentaires avant de le mettre à disposition des consommateurs.

Ces derniers pourront ainsi mesurer le risque de se retrouver avec des résidus toxiques dans l’assiette à leur insu : en 2013, un rapport du ministère de l’Agriculture affirmait que la tomate est l’aliment qui reçoit le plus de traitements phytosanitaires, 12,1 en moyenne, suivi de la carotte avec 10,7 traitements. Une tendance qui ne semble pas s’inverser malgré la mise en place du plan « Ecophyto » puisqu’une autre étude annuelle publiée en mars 2016 révélait qu’au niveau national, le recours aux produits phytosanitaires a augmenté de 5,8 % entre la période 2011-2012-2013 et la période 2012-2013-2014 et de 9,4% entre 2013 et 2014.

cf: santemagazine.fr.Alexandra Bresson

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