Galileo commence à trouver sa place dans notre quotidien. Le système européen de géolocalisation par satellite, qui doit rendre l’Europe indépendante du système américain GPS (Global Positionning System), est partiellement opérationnel depuis un an. Aujourd’hui, plusieurs smartphones sont compatibles. Et bonne nouvelle : nos tests en laboratoire montrent qu’ils offrent une localisation plus rapide et précise que les modèles qui se contentent du GPS.
Près de 20 ans après ses premiers balbutiements, Galileo entre, discrètement, dans notre quotidien. Le système européen de positionnement par satellite, qui compte aujourd’hui 18 satellites sur les 24 prévus à terme (2020), est opérationnel depuis décembre 2016. Et sans faire de bruit, il s’est déjà installé dans nos smartphones. Samsung Galaxy S8, S8+, Note 8, LG V30, Huawei Mate 10 Pro, P10, P10 Plus, Sony Xperia XZ Premium, Apple iPhone 8 et 8 Plus… Au total, une trentaine de modèles intègrent une puce multisystème compatible avec Galileo en plus des habituels GPS (américain), Glonass (russe) et Beidou (chinois). Il s’agit encore de smartphones assez haut de gamme, mais les modèles plus modestes seront concernés dans un avenir proche. De Qualcomm à Mediatek en passant par Intel et Broadcom, les fournisseurs de composants pour smartphone intègrent tous Galileo dans leurs jeux de composants actuels (les fameux « SoC », pour « System on a Chip »).
LOCALISATION 4 FOIS PLUS RAPIDE
Faut-il s’en réjouir ? Oui ! Nos tests de smartphones permettent de constater que les modèles compatibles avec Galileo sont plus précis que ceux qui se contentent du GPS, de Glonass ou de Beidou. Ils obtiennent en moyenne 14,2/20 contre 11,9/20 sur ce critère. Le temps nécessaire à la première localisation est également plus court. En moyenne, il faut 16 secondes aux smartphones intégrant Galileo pour une première localisation contre 46 secondes avec le système GPS ! Et encore, ce résultat est plombé par le smartphone OnePlus 5 (qui intègre Galileo), dont le score de 76 secondes nuit à la moyenne (celle-ci s’établit à 10,8 secondes si on exclut ce smartphone du calcul).
Plus globalement, la localisation s’améliore avec le nombre de constellations que le smartphone est capable de recevoir. C’est logique : les quatre systèmes de positionnement par satellites sont interopérables et donc complémentaires les uns des autres. Ceci explique aussi les meilleurs résultats obtenus par les smartphones Galileo. Le système européen est en effet deux à trois fois plus précis que le système GPS (la précision est de 5 mètres contre 10-15 mètres). Autre conséquence : les smartphones intégrant Galileo devraient être moins gênés par les obstacles. Le système est en effet plus efficace pour les localisations en zones denses (villes) ou en forêt. Encore un bon point pour le système européen.
cf: quechoisir.org